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Les manuscrits arabes des lettres de Paul pdf

LES MANUSCRITS ARABES DES LETTRES DE PAUL
Book Title Les Manuscrits Arabes Des Lettres De Paul
Book AuthorSara Schulthess
Total Pages562
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LanguageFrench
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Les manuscrits arabes des lettres de Paul- État de la question et étude de cas (1 Corinthiens dans le Vat. Ar. 13) par Sara Schulthess

LES MANUSCRITS ARABES DES LETTRES DE PAUL

Les conquêtes arabo-musulmanes entreprises depuis la moitié du 7e s. consti-tuent un événement historique majeur. Elles ont bien sûr eu des aspects militaires, politiques et religieux, mais aussi des effets linguistiques.

 Avec l’ar-rivée de la langue arabe, les chrétiens en Irak, Syrie-Palestine, Égypte et au Maghreb commencèrent à utiliser cette langue dans les différentes sphères de la vie courante, en parallèle ou au détriment des langues installées telles que le syriaque, le grec, le copte et le latin.

Les chrétiens commencèrent à traduire leurs Écritures probablement autour du 8e s. ; s’il est certain que des chrétiens étaient établis dans la Péninsule arabique avant les débuts de l’Islam, la question de savoir s’il existait des traductions écrites préislamiques reste débattue et n’est pour l’instant pas soutenue par les données documentaires.

Les manuscrits les plus anciens dont nous ayons connaissance datent du 9e s. et les traductions qu’ils contiennent sont certainement le résultat de l’arabi-sation progressive des communautés melkites (ou grecques orthodoxes).

Le monastère orthodoxe de Sainte-Catherine au Sinaï a conservé plusieurs de ces témoins les plus anciens. Ce travail de traduction se poursuivit sur plusieurs siècle dans le milieu melkite. Si les chrétiens syriaques orientaux et occiden-taux continuèrent à utiliser le syriaque comme langue commune et comme langue liturgique, ils furent aussi acteurs de ce mouvement de traduction.

Il existe notamment de nombreux manuscrits en karshouni – c’est-à-dire en langue arabe écrite en caractères syriaques, système d’écriture principalement utilisé par les communautés syriaques orientales.

On rappellera aussi que la fameuse harmonie évangélique de Tatien, le Diatessaron, a été préservée dans son entièreté en arabe, traduite du syriaque par le « nestorien » Abū l-Faraǧ ʿAbdallāh ibn aṭ-Ṭayyib (11e s.).

De son côté, l’Église copte adopta l’arabe au détriment de la langue copte qui ne fut plus, à l’exception de son rôle litur-gique, utilisée à partir du 11e s. environ.

Au 13e s., le savant Abū l-Faraǧ al-Asʿad Ibn al-ʿAssāl produisit une recension des évangiles ; cette recension fut rapi-dement remplacée par une autre recension éclectique, appelée « Vulgate alexandrine » ou « Vulgate égyptienne ».

Si l’origine égyptienne de cette der-nière est incertaine, elle devint très populaire parmi les Coptes mais aussi dans les autres communautés syriaques. Elle remplacera progressivement les autres versions arabes à partir de la fin du 13e s. Du côté d’al-Andalus, les chrétiens arabisés commencèrent aussi rapidement à traduire en arabe les livres bibliques, comme le montre un fragment bilingue latin-arabe de la lettre aux Galates datant du 9e s. (Vat. Lat. 12900).

Les traductions en arabe de la Bible hébraïque dans les communautés juives arabisées ont poursuivi une histoire similaire. Malgré des particularités, comme l’importance du judéo-arabe, il ne s’agit pas d’un phénomène indépendant.

La traduction et le commentaire du Pentateuque de Saʿadya Gaon (882-942), par exemple, a connu un large écho dans les communautés chrétiennes syriaques et coptes1.

Les traductions arabes du Nouveau Testament établies sur plusieurs siècles au sein des communautés chrétiennes diverses ont été préservées dans des centaines de manuscrits. On a souvent classé ces manuscrits selon leur suppo-sée Vorlage grecque, syriaque, copte ou latine. Cette démarche a ses limites : les recherches récentes manifestent des processus de traduction et de transmis-sion compliqués.

Les versions arabes attestent des influences mutuelles des langues et des traditions et sont le fruit du multilinguisme des chrétiens orien-taux. Le grand nombre de manuscrits, la variété des traductions et l’histoire des transmissions font de la Bible en arabe un champ d’études riche et complexe. Et de plus peu explorées jusqu’ici : comme le dit Sidney H. Griffith : « The study of the Bible in Arabic is in its infancy. »2 Après une dynamique initiale assez forte aux 17e-18e s., la recherche occidentale s’est rapidement détournée des manuscrits arabes du Nouveau Testament et de la Bible hébraïque.

À ce phé-nomène s’ajoute, dans le cas du Nouveau Testament, le fait que la majorité des travaux se sont concentrés sur les traductions des évangiles, laissant peu de place à d’autres corpus néotestamentaires, comme celui des lettres de Paul.

On remarque toutefois depuis quelques années un regain de l’intérêt pour les manuscrits de la Bible en arabe, avec plusieurs recherches significatives concernant les évangiles.

Ce travail s’inscrit dans ce courant, avec l’ambition d’étendre la recherche au champ des manuscrits arabes des lettres de Paul.

Notre recherche sur les manuscrits arabes des lettres de Paul et sur le manuscrit Vat. Ar. 13 suit deux mouvements complémentaires : le premier consiste à comprendre le peu d’intérêt montré jusqu’à présent pour ce champ de recherche et à participer au renouveau de celui-ci ; le second consiste à devenir acteur de la reprise de ce champ de recherche, en passant d’une ana-lyse générale à l’étude d’un sujet particulier.

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